Pour La Dignité de la Femme

Pour La Dignité de la Femme

Rapport sur la rencontre FFPM, 12 avril 2008 sur le thème :« La dignité de la femme : pierre d'angle d'une culture de paix »

Rapport sur la rencontre FFPM, 12 avril 2008 sur le thème :

« La dignité de la femme : pierre d'angle d'une culture de paix »

 

Une trentaine de personnes ont pris part à cet événement qui se déroulait à Paris.

 

Les tables rondes ont abordé deux grands axes différents : d'abord rappeler à toutes les consciences la très haute dignité que confèrent à la femme de nombreux écrits spirituels et philosophiques ; ensuite rappeler la réalité du terrain, qui reste douloureuse. Après les aperçus théoriques, il s'agissait d'évaluer le travail de terrain des associations pour restaurer la dignité de la femme là où elle est ignorée ou méprisée.

 

Madame Brigitte Wada, présidente de la branche française de la Fédération des Femmes pour la paix mondiale (FFPM), a ouvert la session, et retracé les objectifs et les activités de la FFPM. Elle a ensuite expliqué les grandes lignes du concept de dignité : la dignité commence en soi, elle est innée, et ne dépend pas de la position sociale, de l'âge, du genre ou des qualités intellectuelles mais de la qualité de vie. Plus la femme prendra conscience de cette dignité en elle et de ses qualités féminines, plus elle prendra confiance et influencera ainsi positivement son entourage.

 

  

        

Madame Claire Aune, qui s'exprimait ensuite, est la secrétaire générale de la FFPM. Sa présentation PowerPoint avait pour but d'évoquer « la dignité des femmes au cours des âges ».

 

Madame Hanna Lotterie, animatrice de la première table ronde, a d'abord présenté Sabine Le Blanc. Dans un exposé intitulé « Le statut de la Femme dans les Evangiles et les manuscrits apocryphes », elle a expliqué que les théologiens, toutes religions confondues, ont été des hommes. Leur interprétation des textes religieux est toute patriarcale. Aussi le masculin et le féminin semblaient être des entités opposées. Après une profonde analyse des écrits bibliques, en particulier de l'évangile de Marie, elle fit ressortir combien Jésus reconnaissait la valeur de la femme à l'égal de l'homme. Elle conclut par ses paroles : « Les injustices sociales à son égard ne font pas d'elle une personne inférieure à l'homme, si elle prend conscience de qui elle est : la grande Initiatrice de tous les temps. Conteuse d'histoire, Mère de tous les humains, Nourricière, sans elle, personne n'est, l'humanité n'est pas… »

       

La deuxième intervenante, Madame Fewzia Baroudi, est avocate et interprète auprès des tribunaux. Elle a évoqué le statut juridique de la femme dans la société musulmane, à mi-chemin des idéaux coraniques et des pesanteurs traditionnelles.

L'islam, a-t-elle expliqué, a tenté d'améliorer le statut de la femme, considérée par la société préislamique comme un être faible et irresponsable. « Le statut coranique est un progrès considérable sur l'absence de statut qui mettait bien souvent la femme au même niveau que les chameaux chez les bédouins. » Le Coran fit progresser sa condition et son statut par des lois telles que l'interdiction du meurtre des filles, l'interdiction du mariage forcé, du troc ou de l'échange des femmes.

Mais elle a aussi ajouté : « il faut bien s'entendre : le droit, même coranique, n'est pas le reflet des mœurs, mais le moteur de changement, et ce moteur n'est efficace que s'il agit doucement sur les mœurs, dont il doit savoir tenir compte. C'est ce que fait le Coran. Mais entre la vision coranique et la réalité vécue, il y avait une distance, parfois même un abîme, pas encore entièrement franchi de nos jours. »

Après une courte pause, la deuxième table ronde a été animée par Madame Kathrin Plane. Elle a commencé par présenter Mlle Abysse Royant, présidente fondatrice de l'association GIPF (Groupe International de Paroles de Femmes) et son cofondateur M. Frédéric Leroy. Ils veulent sensibiliser l'opinion et le gouvernement sur les droits de la femme et des enfants. Ils ont rappelé la violence faite aux femmes : violence domestique, traite des femmes, crimes d'honneurs, commerce du sexe … Afin de mobiliser et de sensibiliser le public, et de susciter une prise de conscience au sein de l'Union européenne, une campagne européenne sera lancée par le GIPF à partir du 1er juillet 2008 pour dire « stop à la traite des êtres humains à des fins d'exploitation sexuelle ». (Voir le site www.ong-gipf.com)

La deuxième association Les femmes relais d'Antony, présidée par Madame Colette Houemavo, magistrate et conseillère à l'intégration dans la municipalité d'Antony a pour objectif de favoriser l'insertion des publics (particulièrement les femmes) en difficulté en les aidant à trouver leur place dans les dispositifs publics et privés en France.

Leur mission est de favoriser la communication en créant par exemple des ateliers et de donner la possibilité aux personnes concernées d'exercer leurs responsabilités, de gagner en autonomie.

Comme le temps accordé aux interventions avait été largement dépassé, il restait moins de temps pour les participants de poser leurs questions et d'avoir des échanges. Néanmoins, chacun était ravi d'avoir pris connaissance de toutes ces informations.

Pour remercier les intervenants Madame Hisako Moulinet offrit un cadeau japonais à chacun en les invitant ainsi que toute la salle à participer en juin au jumelage entre femmes françaises et femmes japonaises, un jumelage qui marquera l'anniversaire des 150 ans de relations diplomatiques franco-japonaises.

 

 

 

 

 



25/04/2008
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