Pour La Dignité de la Femme

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La diffusion du concept de genre dans nos sociétés

Article que vous pouvez consulter dans le site: le nouveau féminisme européen 

http://www.nouveaufeminisme.eu/Analyses/La-diffusion-du-concept-de-genre-dans-nos-societes

 

Paru le 24/05/2013 11:46

LA DIFFUSION DU CONCEPT DE GENRE DANS NOS SOCIÉTÉS

Le concept de genre pose la question de l’identité : qui suis-je ?
Le mot genre, de l’anglais gender remplace le mot sexe dans les discours et les textes officiels. Mais il est ambigu car il a plusieurs sens, parfois contradictoires. Si bien qu’utiliser le concept de genre comporte un risque de confusion dans nos réflexions et nos décisions.

La diffusion du concept de genre dans nos sociétés

Le féminisme américain va s’approprier la notion de genre pour étudier le rôle social des femmes dans la société et dans l‘histoire : les woman’s studies. Puis, plus généralement pour étudier les rapports sociaux entre les hommes et les femmes, et enfin l’ouvrir aux réalités LGBT. Ainsi sont nées les études de genre. Celles-ci ne forment pas un  ensemble homogène, en raison des différents sens donnés au mot « genre ».

Le concept de genre, dans son sens social, est intéressant pour prendre conscience que l’identité de l’homme et de la femme ne peut être réduite à leur corps ou leurs donnés biologiques. Car ils sont aussi des êtres de relation où jouent leurs dimensions psychologique et sociale. Aujourd’hui, le plus souvent, c’est le sens subversif du « genre » qui est utilisé. En ce sens, plus qu’un mot, le concept de genre est l’instrument d’une révolution anthropologique et culturelle de nos sociétés en quête d’identité. Sociétés où la raison et la liberté ne s’appuient pas sur la réalité des êtres et des choses, mais sur les désirs.

En ce sens, le concept de genre est le révélateur d’une société qui refuse le réel comme limite à ses désirs.

Le gouvernement a décidé que le « genre » (l’identité de genre, l’égalité de genre) serait le nouveau référentiel pour les politiques d’égalité entre les individus. Sans aucun débat, sans consulter les organismes représentatifs et sans l’avis des experts,  ce concept de genre tend à s’imposer dans les programmes éducatifs, économiques et sociaux.

La différence des sexes est réduite à la biologie ou à un donné de nature et ne serait plus structurante pour la société. La nouvelle société doit se fonder sur le genre dissocié du sexe biologique ou du corps sexué. Cette vision élaborée par les féministes du genre, comme Judith Butler, est véritablement une idéologie en ce sens qu’elle refuse la réalité de l’altérité des sexes.

La philosophe Sylviane Agacinski ne dit pas autre chose dans son livre « Femme entre sexe et genre » : « La différence des sexes est remplacée par la diversité des sexualités,… sans rapport avec la distinction homme et femme ».

Ce concept de genre fonctionne selon le triptyque : égalité, stéréotype, homophobie.

Qui peut être contre l' égalité ? Personne, à condition de savoir ce qui fonde l’égalité. Pour le gouvernement l’égalité est une notion abstraite qui ne prend pas en compte la réalité de l’homme et de la femme, ni l’’histoire singulière des individus. Si bien que l’égalité est devenue « égalitarisme ».

Dans son avis sur la constitutionnalité de la loi Taubira, le 17 mai, le Conseil constitutionnel rappelle "que le principe d'égalité ne s'oppose pas à ce que le législateur règle de façon différente des situations différentes dès lors que la différence de traitement qui en résulte est en lien direct avec l'objet de la loi qui l'établit ...." C’est la notion réaliste du principe d’égalité.

Qui peut accepter d’être enfermé dans des stéréotypes ? Personne, mais il faut savoir de quoi on parle. Pour les féministes du genre, les stéréotypes représentent tout ce qui directement ou indirectement se réfère à l’homme ou à la femme : les rôles ou les fonctions, le style et les manières de se comporter, les gouts ou les préférences…

Tout ce qui ferait référence à l’identité de l’homme ou de la femme est à proscrire: l’indifférenciation des fonctions doit conduire à l’indifférenciation des sexes. Ainsi, on obtiendra l’égalité, disent-elles.

Qui peut tolérer des actes ou des paroles d’homophobie ? Personne. L’homophobie est punie par la loi. Elle regroupe les paroles ou les actes de violence à l’encontre d’une personne en raison même de son homosexualité. Le lobby LGBT a imposé un nouveau sens. L’homophobie résulterait de toute opposition aux revendications du lobby LGBT : le mariage pour tous, l’adoption pour tous, le recours à la PMA ou à la GPA pour des personnes de même sexe…

 

En changeant le sens des mots, les programmes d’action du gouvernement,  qui entendent lutter pour l’égalité, contre les stéréotypes et contre l’homophobie, mettent en place un nouveau référentiel pour « réformer notre civilisation ». Ce phénomène n’est pas réservé à la France. Il est mondial et sa promotion se fait aussi par les instances internationales (ONU, Conseil de l’Europe, Parlement européen…)

 

Elizabeth Montfort, ancien député européen

Nicole Thomas-Mauro, ancien député européen

 



25/07/2013
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